Je prends beaucoup de plaisir à écrire mais j’y consacre peu de temps. Lorsque j’écris, je me sens portée et traversée, ces mots sont inspirés et vibratoires sans pour autant s’apparenter à ce qu’on nomme une “guidance”. J’espère qu’ils vous toucheront autant que moi.
Je vous partage ici ce que m’inspire l’accueil de l’automne.
Avec ton parterre de feuille dorées, tu ouvres un espace de contemplation en moi et hors de moi. Envie de ralentir. Prendre le temps d’écouter tes feuilles froissées craqueler sous mes pas.
Cesser de courir pour accueillir. M’émerveiller de ta beauté flamboyante.
Seule, je suis venue me recueillir. Méditer ici au pied de ton tronc, enveloppée par tes feuilles mortes. Chacune d’elle semble m’inviter à humuser certaines parts de mon être. Inadaptées, encombrantes, enfermantes, elles n’ont plus leur place en moi.
Alors que l’ancien se meurt, un rayon de soleil se fraye un chemin entre tes feuilles restantes. Encore solidement accrochées à ton branchage. Je reçois ce rayon comme un immense cadeau qui rappelle à moi ton contraste.
Ta manière évidente de mettre en relief nos parts d’ombre et nos parts de lumière dans le même instant. Telle une photographie en mouvement, en constante évolution.
Tant que subtilité, d’élégance dans les traits que tu esquisses du bout de tes branches. Tes notes de couleurs chatoyantes. Impossible de se leurrer, de se mentir, de se raconter une autre histoire que celle de tu déroules sous mes yeux.
Ce cadre authentique et inspirant que tu traces me donne le courage de regarder en moi, sans filtre, sans stratagème, sans jugement. Simplement regarder et accueillir avec bienveillance le petit humain que je suis.
Infiniment petit et infiniment grand.